Pauline bossa dur et
innova pour ce nouvel album, et ça s’entend. C’est beau, comme un cri silencieux. Onze ans après son premier album éponyme, la chanteuse revient avec l’album « Bossa Nova » (en bacs le 27 mai prochain), reprenant des chansons éternelles comme « La fille d’Ipanema », « Les eaux de mars », « Manha de Carnaval », « Tu verras », « Essa moça ta diferente », « Jardin d’hiver » ou « Voce abusou » (popularisé en France par Michel Fugain « Fais comme l’oiseau ») le premier extrait – avec des invités prestigieux comme Flavia Coelho, Bruno Ferreira ou Vinicius Cantuaria.
Pauline Croze sur les plages de Rio, cela sonne comme une évidence… En mode à la coule, sans presser le pas, la française adopte le tempo qu’il faut. Elle appose son style, ajuste son interprétation, sur un répertoire majuscule. Dans la bossa nova, il y a un vrai sens de l’économie, un sentiment de dépouillement. Ça traîne, ça freine, ça flotte… confie-t-elle. Un brin décalé, un sens de l’oblique, sensuel, qui colle parfaitement à celle dont la marque de fabrique sont les cordes subtiles, voix voilée et guitare épurée. La bossa nova, une tristesse un peu apaisante comme elle sourit, une bande-son qui soigne les bleus à l’âme.
Pas question de reprendre à la virgule près ceux qui l’ont précédée en la matière. Tout au long de ce disque, il s’agit d’honorer l’esprit, sans coller à la lettre près. Sonorités r’n’b, échos de l’électro, samples de kora, le climat électro-acoustique offre de nouvelles perspectives à ces chansons éternelles. Toutes retrouvent un air de jeunesse en prenant des chemins buissonniers, en osant un nécessaire pas de côté qui incite à prendre la pause dans la folle course du monde…
Pauline Croze se produira notamment le 16 juin prochain, au Café de la Danse de Paris.
Thierry Cadet
Crédit photo : Claire Pathé
facebook.com/paulinecrozeofficiel
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